Silence
Le silence peut être angoissant ou reposant. Cela va dépendre des circonstances dans lesquelles il apparaît. Il peut être recherché ou imposé. Il peut s'imposer de lui-même ou bien être souhaité.
Envisageons d'abord les cas où l'on a un bon contrôle sur lui.
Parfois le silence est plus eloquent que mille discours. Il présente des avantages que la parole n'a pas. En fonction des circonstances, un regard, une hésitation, un blanc, une expression faciale ou toute autre manifestation muette, est plus approprié qu'une parole. On peut même dire que la parole ôterait, à ce moment-là, tout le charme de l'instant; elle serait de trop. On en n'a pas besoin, le contexte parle de lui-même. Et comme aucune parole n'est prononcée, chacun avec sa sensibilité l'interpretera à sa manière. Si les conditions réunies sont bonnes, on lui donnera la version la plus positive selon notre meilleure convenance. Le charme sera total.
On peut aussi rester muet pour exprimer quelque chose de très négatif, avec la moue correspondante et là, pas besoin de traduction, les choses sont claires. Citons encore le silence par ignorance, celui par précaution, celui par timidité, celui par embarras et celui par respect, sans vouloir être exhaustif.
Viennent maintenant les situations qui échappent à notre contrôle. Ici, on subit un silence non souhaité. Notre capacité à nous adapter va être mise à l'épreuve. Si nous sommes trop gênés, cela pourrait se voir et nous jouer un tour. Si nous parvenons à avoir un certain détachement, nous parviendrons à ne pas trop nous sentir concernés et à traverser ce blanc dans de relatives bonnes conditions.
Si nous voulons rester positifs, accueillons chaque instant silencieux comme une occasion de nous ressourcer. Prenons notre temps pour apprécier ce qui nous entoure. Laissons le bénéfice du doute aux interlocuteurs, ne leur prêtons pas forcément de mauvais mobiles, ils sont peut-être gênés eux-mêmes. Ne tirons pas de conclusions hâtives. Ne nous précipitions pas automatiquement pour meubler un blanc, nous pourrions manquer là une occasion de nous taire.
Ce billet est illustré par un texte d'un blog que je vous présente, pour ceux qui ne le connaissent pas. Voici, avec l'accord de l'auteur Silence inquiétant.
Il faut du silence pour méditer sur des pensées profondes. Alors, chut, ne dites rien, sentez la vie.
Charly....